Réalisateur prolifique (plus de 100 films) qui a marqué de son empreinte l’histoire du 7° art en matière de technique et d’écriture cinématographique, Jean Rouch a influencé nombre de réalisateurs sur tous les continents, à commencer par le notre qu’il a sillonnés toute sa vie.
> Du 8 au 13 mai 2017, les publics du FIDADOC auront l’opportunité de découvrir son œuvre à travers une dizaine de films, mêlant grands classiques, œuvres rares et inédites de toutes durées.
> Une sélection qui sera croisée avec les regards de la nouvelle génération de Documentaristes africains qui s’affirme chaque jour davantage au Niger, Mali, Côte d’Ivoire, Sénégal, Burkina Faso…
> Les participants à la Ruche documentaire du FIDADOC bénéficieront également de deux Master-Class autour de l’œuvre du « Parrain » de cette édition 2017 : la première situera l’œuvre de Jean Rouch dans l’histoire du cinéma ethnographique, la seconde sera dédiée à son héritage et son influence sur le cinéma contemporain.
Un programme élaboré en partenariat avec la Fondation Jean Rouch, l’Association “Centenaire Jean Rouch“, avec le soutien de la Cinémathèque africaine de l’Institut français et de l’Institut français au Maroc.
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Jean Rouch effectue son premier voyage en Afrique en 1941, alors qu’il est encore ingénieur des Ponts et chaussées. Passionné d’ethnologie, il voit rapidement dans le cinéma un moyen de faire connaître au public européen les traditions et la culture africaines. Refusant tout “exotisme”, il s’attache à montrer ces rituels à l’état brut, tout en ajoutant un commentaire très personnel, comme dans l’un de ses films les plus célèbres, « Les Maîtres fous » (primé à Venise en 1957), dans lequel est perceptible le profond respect du réalisateur qui emploie, à propos de son travail, le terme de “ciné-transe”.
Parallèlement à ses nombreux travaux en Afrique, Jean Rouch se fait connaître en France avec « Moi, un Noir », Prix Louis-Delluc 1958, un troublant mélange de documentaire et de fiction dans lequel le cinéaste suit à Abidjan les tribulations tragi-comiques d’émigrés nigériens. En 1960, il tourne dans Paris avec le sociologue Edgar Morin « Chronique d’un été », primé au Festival de Cannes.
L’influence considérable de Rouch dépasse le cadre du documentaire. Les cinéastes de la Nouvelle Vague, notamment Jean-Luc Godard, ont ainsi été très marqués par les films – tournés caméra à l’épaule- d’un artiste qui a été dans les années cinquante le fer de lance de ce qu’on appelle alors “cinéma direct” ou “cinéma vérité”.
Fondateur en 1952 du Comité du Film ethnographique, cet homme cultivé et enthousiaste a été directeur de recherche au CNRS et présida la Cinémathèque française de 1987 à 1991.
En 2004, cet amoureux de l’Afrique, réalisateur de plus de cent films, trouve la mort dans un accident de voiture au Niger, à l’âge de 86 ans.
>>> Pour une biographie complète, consultez le site du comité du film ethnographique
Portrait : (C) Patrick Messina pour le Festival Entrevues de Belfort