A l’occasion de la première édition de ce salon des musiques d’Afrique et du Moyen-Orient, sera projetée une sélection de films documentaires musicaux choisis par le FIDADOC pour leur écho avec les enjeux artistiques et économiques qui seront au cœur des débats et des rencontres professionnelles qui se dérouleront tout au long de la semaine à Rabat.
Des films qui documentent l’apprentissage et le processus de création de jeunes musiciens qui transgressent les conventions musicales et sociales de leur pays en s’exprimant avec les mots de la rue : l’électro chaabi des Mahragan en Égypte et deux générations de rappeurs mauritaniens dans Une parole libre, rap et rim.
L’occasion également de découvrir deux festivals musicaux exemplaires dans leur volonté de mettre en valeur les artistes du continent africain : Sauti za Busara à Zanzibar et Kriol jazz festival Praia au Cap-Vert.
Nous avons choisi d’associer ces deux manifestations insulaires synonymes de métissage, à une tradition musicale qui se perpétue en Tunisie depuis plusieurs générations en s’adaptant à la modernité sans renier son histoire.
Les projections auront lieu à 18 heures au Cinéma Le 7ième Art, en présence des auteurs et/ou des artistes concernés.
L’accès à la salle est gratuit dans la limite des places disponibles.
JEUDI 13 NOVEMBRE : EXPRESSIONS ET ÉNERGIES URBAINES
MAHRAGAN de Omar Al Shamy
2012 | Égypte | 25 minutes | Les ateliers Varan et SEMAT
Mahragan est le nom d’un groupe chaabi qui s’attaque aux conventions de la musique égyptienne. Omar El Shamy, un jeune réalisateur formé aux Ateliers Varan au Caire, capte des moments dans la vie de ces très jeunes musiciens et leur incroyable énergie. Avec leurs textes inspirés de la langue de la rue, ils se moquent de toute forme d’autorité, devenant partie intégrante de la «révolution» égyptienne.
UNE PAROLE LIBRE, RAP & RIM de Stéphane Le Gall-Viliker
2014 | France, Mauritanie | 52 minutes | Ou Bien, ARCADI, La Huit
Aux confins du Sahara, en Mauritanie, la voix du rap s’élève contre le silence, alors que le processus démocratique peine à se mettre en place dans une société marquée par la féodalité et dans laquelle pèsent les discriminations et le silence sur l’Histoire. Monza, rappeur et producteur engagé, tient à bout de bras la sixième édition du festival Assalamalékoum de Nouakchott. Les rappeurs du pays et du continent s’y produisent : Tonia Fyia – « l’opprimé battu» en poular- gagne le Tremplin Jeunes Artiste. Tous les deux viennent en France faire les premiers pas d’une carrière musicale et chercher des appuis à la scène hip-hop mauritanienne. A travers cette aventure musicale, Une parole libre raconte la lutte pour la démocratie et la dignité en Mauritanie.
VENDREDI 14 NOVEMBRE : MÉTISSAGES & INSULARITÉ
– SAUTI ZA BUSARA : More than a festival de Merete Stubhaug
– KRIOL JAZZ FESTIVAL PRAIA, The spirit of this festival goes beyond the music de Jessy Schuster
– MADE IN GOUGOU de Latifa Doghri
2013 | Tunisie | 72 minutes |Produit par Machmoum Productions (Latifa Doghri & Salem Trabelsi)
Sur l’île de Djerba, en plein Sud tunisien, une vieille femme noire est enfermée dans une maison. Peu de gens sont autorisés à la voir. On parle de folie… On parle de maladie grave, on parle d’accès de fureur. Cette femme est surnommée Elloulou on l’appelle aussi Ezzaïma (la leader). C’est une pionnière de la musique noire sur l’île. Un personnage fascinant qui a bravé tous les interdits d’une société esclavagiste… C’est l’histoire d’Elloulou à travers ses enfants et petits enfants qui continuent à perpétrer cet art millénaire mais en lui donnant des allures de business florissant.